Press: 2002-2003
2002
« Le Boubou, c’est Chic » a été la dernière exposition du Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie ; Le MAAO, avant sa fermeture définitive et l’installation de ses collections au musée du Quai Branly, souhaitait y organiser en guise de clôture, un événement prestigieux lié à la culture africaine. La commissaire Hélène Joubert le confia à Ly Dumas qui donna à la soirée éclat et succès. Elle imagina « Ly Dumas & Friends » pour défiler avec les créateurs de mode africains , amis et complices, accomplis : Mickael Kra, Xüly Bet, Karim Tassi et Imane Ayissi. LY décora le lieu avec ses tissus. On put admirer ses créations perlés dans des vitrines. Et l’on fut ébloui par les passages de ses créations portées notamment par Katoucha Niane et Kimi Khan.
L’événement a été médiatisé l’année suivante. D’un point de vue culturel, il représente une nouvelle consécration de Ly Dumas en tant qu’ambassadrice de l’Afrique en France et dans le monde.
2003 - AFRICULTURES.com
Ly Dumas & Friends: défilé de mode au Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie,par Maureen Murphy , en ligne le 23 janvier 2003.
A quelques semaines de sa fermeture, le Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie qui fut un temps le Musée des colonies (unique vestige de l’exposition coloniale de 1931) a ouvert ses portes, pour la dernière fois, à la création contemporaine africaine.
Conçu par Hélène Joubert (conservateur chargée du défilé et de l’exposition) comme un ‘prolongement’ de l’exposition Boubous c’est chic, le défilé de mode du 3 décembre 2002 a réuni autour de Ly Dumas (Camerounaise), les créateurs Mickaël Kra (Ivoirien), Xuly Bët (Lamine Kouyaté Sénégalo-Malien), Karim Tassi (Marocain) et Imane Ayissi. (Camerounais). Invitation au rêve pour une soirée de prestige.
Les photos montrent les créations de Ly Dumas.
[…]
Apparaissent d’abord les suivantes de la reine. Elles sont vêtues de somptueux boubous conçus par Ly Dumas tout spécialement pour l’événement: chaque donnée traditionnelle du vêtement est revue, interprétée et surpassée. Le décolleté dans le dos devient profonde échancrure jusqu’à la chute des reins. D’un col qui dévoile l’épaule, on passe à une coupe asymétrique. Face au pagne long et pudique, Ly Dumas ose le court. Apparaissent alors les jambes, les bottes, le pourpre du tissu dont est revêtue la reine majestueuse. (…) Le rêve et la sensualité des robes du soir et tenues de fête selon Ly Dumas. Perles, tissus (bogolan, rabal, ndop, etc). L’inspiration africaine est toujours présente.
Montrer l’amour, la joie, la beauté de l’Afrique Extrait de l’entretien de Maureen Murphy avec Ly Dumas, 23 janvier 2003, AFRICULTURES
Qu’est-ce que cela représente pour vous de montrer votre travail dans un musée, et dans ce musée en particulier?
J’ai déjà fait un défilé au musée Dapper. Vous comprenez mon désir de ne pas voir les objets africains figés. L’objet africain n’est pas figé. Chaque fois que je viens, j’ai envie de le faire bouger. J’aime la vie, tout doit être vivant.
En ce qui concerne ce musée en particulier, c’est une histoire d’amour je crois. Lorsque je suis dans cette salle (la salle des fêtes), je me sens chez moi, évidemment ça n’est pas comme ça, mais j’ai l’impression d’être en Afrique, parce que ce musée regroupe tout de l’Afrique : les objets d’art, quand je vois ces colonnes dans le musée, je pense aux colonnes sculptées en bois que nous façonnons chez nous.
Comment situez-vous votre défilé par rapport à l’exposition boubous? Y a-t-il un lien entre le tissage traditionnel et votre création personnelle?
Il n’y avait pas vraiment de filiation, sauf pour la broderie. Je fais des broderies de perles, et créé une collection spéciale pour le « boubou ».
Ly Dumas, la griote du textile by Danielle Nomba.
Etoffe Ndop et perles de l’Ouest-Cameroun, Bogolan du Mali, Rabal du Sénégal et autres textiles de Côte d’Ivoire, du Congo ou de Madagascar, se déclinent chez Ly Dumas, en charmantes robes du soir moulantes, fendues sur le côté ou à la taille, assorties de broderies ou mariées au satin, à la mousseline ou à la soie. Mieux, elle accorde une place de choix à la symbolique des tissus, à leur valeur culturelle, voire le message qu’ils véhiculent. Son but, faire partager la richesse culturelle du textile africain au monde entier. Aussi, en décembre 2002, a-t-elle organisé un défilé de mode de créateurs africains au Musée des arts d’Afrique et d’Océanie de Paris.
Depuis une décennie, Ly Dumas habille surtout les femmes, parmi les plus en vue dans le monde entier. Aussi bien dans le domaine de la diplomatie que du showbiz, des épouses de chefs d’Etat à la chanteuse Dee Dee Bridgewater, entre autres.(…) C’est un but culturel ancré dans la société africaine que Ly Dumas vise. Tisserands, artisans de la broderie et des travaux de perle. Perpétuer cet art millénaire, en incitant les plus vieux à transmettre leur savoir-faire aux jeunes. Afin que survive un autre pan de la culture africaine: celui du tissu comme véhicule culturel.